IPSOON, une entreprise haute en couleur

Camille Cohignac, pouvez-vous nous présenter un petit peu IPSOON ?

IPSOON c’est une agence de design donc on travaille autour du design d’interface mais aussi de services en incluant la partie recherche utilisateurs. On a également un second rôle puisqu’on est une agence de conseils, on va donc agir auprès d’indépendants ou de jeunes entreprises. Nous ne faisons pas de direction artistique par contre, nous agissons surtout en amont sur la partie conception qui n’est pas forcément graphique.

 

Et quelles sont vos missions au sein d’IPSOON ?

Je suis la fondatrice de l’agence donc ma mission au sein d’IPSOON c’est de faire en sorte que nos clients vivent la meilleure expérience possible avec nous.

 

Comment vous est venue cette idée de fonder IPSOON ?

Au début j’étais designer indépendante et la vie a fait que j’ai eu de plus en plus de missions. Il a fallu grandir donc j’ai monté la société et de fil en aiguille maintenant on est 4. Mon assistante, Mélanie, est à Toulouse. Il y a une alternante, Maëliss, qui travaille sur la partie formation, et Quentin qui est designer comme moi.

 

Camille Cohignac : « J’ai découvert le design par le hasard des opportunités »

 

Vous avez toujours été dans le domaine du design ?

Non, j’étais dans une fac de droit et j’ai payé mes études en faisant du journalisme. Je rédigeais des tribunes pénales pour des journaux. Après j’ai fait un an dans une association où j’ai travaillé à la sensibilisation du public et des parlementaires à la question carcérale. Ensuite j’ai monté ma première boite qui était un média. C’est là que j’ai découvert le design par le hasard des opportunités qui se sont offertes à moi, et quand cette première boite a coulé je me suis mise à mon compte.

 

Pourquoi avez-vous choisi de venir dans les locaux de NiortTech ?

NiortTech c’est d’abord Niort parce que je ne suis pas du tout de Niort initialement, je suis arrivée là par le hasard des clients. Un de mes plus gros clients était à Niort et comme je n’avais pas d’attache spécifique là où j’étais, j’ai décidé de venir ici pour arrêter de faire 1000 fois les allers-retours et j’ai eu un gros coup de cœur pour la ville de Niort. Je me suis installée ici, au début je bossais chez le client et quand il a fallu accueillir Maëliss il se trouve qu’il y avait de la place pour moi ici à NiortTech.

 

Que vous apporte NiortTech en plus dans votre quotidien ?

Il y a l’écosystème, des gens supers, une bonne ambiance donc moi ce que j’en retiens avant tout c’est un cadre dans lequel je peux m’épanouir en tant que personne qui a besoin d’échanger avec du monde, de faire vivre les opportunités que je peux avoir. Et puis c’est un cadre génial pour travailler, c’est un lieu super.

 

« C’est ça qui est super à NiortTech, c’est cette synergie que tu peux créer avec plein de gens. »

 

C’est important pour vous d’assurer le lien humain au sein de NiortTech ?

Oui parce que s’il n’y avait pas ça je resterais dans mon salon. Là par exemple on va partager les bureaux avec Game Partners, c’est ça qui est super à NiortTech c’est cette synergie que tu peux créer avec plein de gens.

 

Pour l’instant vous êtes situés sur Niort, vous comptez vous exporter à l’avenir ?

Pour l’instant on va ouvrir des locaux à Bordeaux c’est la première étape, on verra déjà ce que ça donne c’est une grande aventure. C’est avant tout un choix d’opportunité parce que Maëliss a son école là-bas.

 

Quelles valeurs IPSOON souhaite mettre en avant ? 

L’écoute, le partage, et la joie. C’est très important pour nous que le travail se fasse dans la bonne humeur tout en étant capable de se dire les choses, la franchise est aussi une grande qualité.

 

Vos clients sont plutôt locaux ou vous avez une majorité de clients de l’extérieur ?

J’ai plus de clients en dehors de Niort qu’à Niort, j’en ai à Toulouse, à Paris, je viens même de décrocher un client à New York. Au final à Niort je travaille que pour une mutuelle et deux trois personnes d’ici. J’ai travaillé pour quelques boites de NiortTech et j’ai décroché pas mal de contrats en arrivant ici. Comme quoi on peut s’implanter à Niort et réussir dans toute la France et même à l’étranger.

 

« Notre cœur de métier, c’est le digital. »

 

Quelle est l’importance du numérique et du digital dans votre travail au-delà du design ?

J’ai des équipes à distance donc on fait tout sur les outils collaboratifs. Je dirais que la première chose c’est celle-là, chez IPSOON on est en full-remote mais notre cœur de métier c’est le digital donc forcément on travaille qu’autour de ça. C’est ce qui fait aussi qu’on ne s’arrêtera jamais de bosser parce que ça ne fait que de commencer.

 

Qu’est-ce que tu retiens de ton expérience à IPSOON ?

Je retiens déjà qu’on ne pense jamais qu’on est capable. Finalement on l’est. Je ne pensais pas qu’en 6 mois on passerait de un à quatre dans l’entreprise, que j’aurais des bureaux, que je décrocherais des contrats à l’étranger. J’en retire que c’est une grosse surprise et donc beaucoup de confiance. C’est une belle leçon de vie mais je ne pourrais pas donner de conseils aux autres parce que chacun compose avec son propre background.

 

Vous avez toujours eu cette capacité à vous lancer, vous avez par exemple lancé votre propre média à l’époque, vous ne vous êtes jamais imaginée faire ça un jour ?

En fait, je n’ai jamais voulu être salariée donc ça n’a jamais été envisageable pour moi d’être en CDI. Je ne me suis jamais posé cette question et c’était très naturel de me mettre à mon compte. C’est la différence entre être indépendant et monter une boite, et ça je ne l’aurais jamais imaginé, je me suis toujours dit que je vivrais ma vie de freelance. J’ai commencé j’étais pigiste donc c’était mon avenir pour moi, j’aurais fait mes piges et vécu ma petite vie tranquille.

 

Vous ressentez un changement dans la manière de voir le monde du travail aujourd’hui ?

Il y a vraiment quelque chose qui se passe au niveau du travail aujourd’hui, par exemple je dis qu’on est 4 mais finalement je n’ai aucun salarié. Il y a vraiment un nouveau truc qui est en train de se passer. Les gens sont désormais plus à la recherche de liberté que d’un poste fixe avec le salaire qui va avec.

 

« Je suis sure que demain les gens auront tous plusieurs métiers. »

 

Comment vous envisagez le futur du monde du travail ?

J’arrive à le voir mais j’aurais du mal à l’expliquer. Je pense que c’est quelque chose de très responsable, le fait qu’on ait moins en moins envie d’être salarié, du moins c’est la tendance qui se dégage. C’est juste que ces gens-là ont envie d’être responsable de leur vie, de leur job. Moi aussi c’est ce que je cherchais en me mettant à mon compte. Je n’avais pas envie qu’on me dise à quelle heure je dois travailler, la façon dont je dois le faire. Je suis responsable de dire non. C’est la liberté de travailler, de choisir finalement. Je suis sure que demain les gens auront tous plusieurs métiers.

 

Vous avez des passions particulières ?

J’ai plein de passions, l’art déjà je suis collectionneuse d’œuvres d’art. J’ai une passion aussi pour tous les sports nautiques et l’océan en général. Je ne travaille jamais le vendredi après-midi pour pouvoir faire du sport, en enfin le design bien évidemment.

 

C’est important pour vous que chacun apprécie son travail ?

Oui je pense que c’est important parce que c’est très triste de ne pas aimer son travail. Chez nous c’est primordial parce que ça impacte directement la qualité de ce que l’on produit. Moi, j’ai envie que mes clients soient heureux. Donc si je veux que mes clients soient heureux, il faut que je sois heureuse et épanouie.

 

Qu’est-ce que vous t’imaginiez faire il y a une dizaine d’années ?

Journaliste c’était vraiment mon objectif, je voulais monter un média et être le nouveau Libération. Je ne me serais jamais imaginée là mais au final je ne regrette rien. Le média que j’avais fondé c’était un journal national IPG (Information Politique et Générale). On traitait de questions d’actu où l’on revenait sur l’actualité oubliée pour savoir ce qu’il s’était vraiment passé. C’était un pure-player donc on était uniquement en ligne.

 

Comment voyez-vous l’avenir pour IPSOON ?

Je le vois à Niort déjà, j’aimerais surtout réussir à rester ce que je suis aujourd’hui tout en grandissant parce que je sais que lorsqu’on est plusieurs il est plus difficile de garder la flexibilité. Sinon j’avoue que j’aimerais beaucoup avoir des bureaux à l’étranger. Par exemple, en Italie notamment parce que c’est une culture que j’aime beaucoup et un pays de designers.

Pour en découvrir plus sur IPSOON : https://ipsoon.fr/

Pour rentrer en contact avec Camille Cohignac : https://www.linkedin.com/in/camillecohignac/?originalSubdomain=fr/

Pour aiguiller et conseiller les entreprises en herbe, IPSOON  fait appel à de nouvelles méthodes innovantes. Notamment le « fitness creative », une méthode de ressource mentale qui fait appel à certains traits psychologiques pour gagner en créativité dans son projet. Du conseil au design, découvrez un modèle entreprenant et rafraichissant.